Samira AHMADI GHOTBI
Le cercle du chaudron
Conception : Samira Ahmadi Ghotbi
Interprétation : Louise Porte, Valentine Ridde, Ashley Molco Castello, Marie Astre, Samira Ahmadi Ghotbi
Le cercle du chaudron est une performance collective, chorégraphique et musicale. Le titre de la performance a été emprunté d’une technique de chasse, la chasse au chaudron, dans laquelle on encercle un champ en évoluant progressivement et à la même allure vers son centre. Ici, un groupe de femmes retranscrit un journal de chasse de Nasseredin Shah, le roi d’Iran de la fin du 19e siècle. Les descriptions brèves et picturales mentionnent la date, le lieu, l’animal, l’arme, la distance et l’achèvement de l’animal.
To be collapsed
Installation : latex, acrylique, gel médium, escabeau en métal
Sur une bâche fabriquée en acrylique et latex, l’artiste a transféré une photo d’archive datant de fin 19e siècle. La photo représente deux panthères chassées par Nasseredin Shah, remise debut en situation naturelle, à l’aide des béquilles en bois. Pourtant on aperçoit le poids du corps relâché. Nasseredin Shah, le roi d’Iran, passionné par la chasse et la photographie, est celui qui emporte la photographie au pays. Ses trophées de chasse et les femmes de son harem ont été les sujets majeurs de ses photographies.
Le Jardin (vidéo)
Une vidéo documentaire introspective et quasi silencieuse sur la vue d’un grand jardin cultivé, filmé en «plongée totale » des fenêtres d’un appartement en Iran. L’arrosage des plantes par un jardinier (au centre de son monde) rejoint le filmage en « douche » des allées, traçant d’humidité une terre recolorée, devenue décor d’un véritable tableau aux motifs mouvants. Cette scène d’une réalité distanciée – soumise à un temps elliptique et syncopé – s’étire ou se rétracte sur l’incertitude d’un songe rêvé.
Samira Ahmadi Ghotbi
biographie
Née en 1985 à Mashhad en Iran, Samira Ahmadi Ghotbi a commencé ses études à la faculté d’Art et d’Architecture de Téhéran. Après avoir obtenu son DNSEP à l’école supérieure d’art de Clermont
Métropole en 2015, elle a intégré la Coopérative de recherche de l’ESACM en tant qu’étudiante-chercheuse pendant trois ans.
Par le biais d’une pratique multidisciplinaire, dessin, installation, vidéo et performance, Samira traite des documents historiques pour les réinterpréter dans le contexte politique et social d’aujourd’hui. Elle s’approprie des histoires familiales ou culturelles, pour révéler une image qui oscille entre le passé et le présent, qui résiste à l’effacement bien que menacée par l’oubli.
La figure des animaux est présente dans son travail comme un symbole du corps chassé, exploité et dominé. Elle évoque le sujet de la chasse de manière poignante, comme un instrument de pouvoir et de domination.
Samira est lauréate de la programmation de la Fondation Nina et Daniel Carasso et la Cité internationale des arts, où elle sera en résidence à partir de septembre.