Olga Dukhovnaya_Swan Lake solo
Swan Lake solo
Performance / 2022
durée : 45 minutes
Chorégraphie Olga Dukhovnaya
D’après une libre interprétation du Ballet de Tchaikovsky
Partition chorégraphique Olga Dukhovnaya & Alexis Hedouin
Partition sonore Anton Svetlichny Partition lumière et costume Guillaume Jouin & Marion Regnier Régie générale Moustache ou Felix Löhmann Regard extérieur François Maurisse Production Amélie-Anne Chapelain
Dissipons toute ambiguïté : Swan Lake Solo n’est pas le solo d’Odette de Crécy. Ce n’est pas non plus une version contemporaine du ballet de Tchaïkovski. Non, Swan Lake Solo est une chorégraphie d’actualité.
Le 9 mars 2022, la une du journal d’opposition russe Novaya Gazeta présente les silhouettes de quatre ballerines du Lac des cygnes sur fond d’explosion nucléaire. Car depuis la chute de Gorbatchev, la télévision nationale diffuse le ballet de Tchaïkovski à chaque fois qu’il y a un événement d’actualité trop brûlant.
La guerre donne le coup de grâce au projet d’Olga Dukhovnaya après deux ans de confinement : elle renonce à réaliser la chorégraphie du Lac des cygnes pour 32 danseur·euse·s, orchestre et chanteur·euse·s commandée par le nouveau musée de Moscou. Dans une entreprise de déconstruction écologique, la chorégraphe ukrainienne concentre alors tout le corps de ballet dans celui d’une seule interprète. Le sien.
Olga Dukhovnaya est une artiste d’origine ukrainienne basée en France. Elle s’inscrit dans le champ chorégraphique depuis une quinzaine d’années et a toujours conjugué son propre travail de recherche et une activité en tant qu’interprète, notamment avec Boris Charmatz et Maud le Pladec.
Diplômée de P.A.R.T.S (Bruxelles) puis du CNDC (Angers), elle a été lauréate de la Bourse DanceWeb (Autriche), de la plateforme Aerowaves (Dublin) et du concours Danse Elargie (Paris). En tant qu’autrice, elle à cœur de puiser dans des cultures traditionnelles dont elle est héritière, pour procéder à un méticuleux travail de dépouillement symbolique et narratif. Ce processus lui permet d’extraire l’essence des gestes et en proposer une démarche d’étude, de questionner leur destination, entre neutralité et charge politique.
Après avec crée Korowod, Sœur et Swan Lake solo, elle travaille actuellement à une nouvelle création intitulée Hopak.
Olga s’intéresse à tous les supports pour apprendre et faire circuler des danses, qu’elle incorpore et retransmet, parfois via des vidéos youtube, poussette à la main.
Un peu chimiste, un peu pirate, mais surtout très douée, sa maxime du moment pourrait être : « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se danse »